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                                    © KOHLER 2023HANS KOHLER AG, Claridenstrasse 20, Postfach, CH-8022 Zürich, Telefon 044 207 11 11, Fax 044 207 11 10 1634.3 Essais chimiquesLes essais chimiques servent à déterminer la composition chimique d’un acier et d’éventuelles impuretés ainsi qu’à vérifier sa résistance aux milieux agressifs.4.3.1 Analyse spectraleL’analyse spectrale est aujourd’hui la méthode la plus rapide et la plus rationnelle pour déterminer la composition chimique d’un alliage.Dans ce procédé, on allume un arc électrique court entre l’objet à examiner et une électrode. Les composants de l’alliage en s’évaporant influencent le rayonnement de l’arc, chaque élément émettant une couleur de lumière qui lui est propre. L’intensité dépend de sa teneur. La lumière produite est transmise par des fibres optiques vers un analyseur optique qui détermine le spectre (distribution des couleurs). On peut déduire de la répartition spectrale les éléments d’alliage renfermés dans l’objet à examiner. Avec des appareils de laboratoire très modernes, il est possible de déterminer simultanément jusqu’à 64 éléments. Par comparaison avec les spectres normaux enregistrés dans l’ordinateur de contrôle, on peut aussi déterminer la désignation de la matière.4.3.2 Analyses chimiquesLes analyses chimiques ne sont encore exécutées aujourd’hui plus que dans des cas exceptionnels, car elles ne saisissent qu’un seul élément et elles sont très complexes. Elles sont encore utilisées le plus fréquemment pour des éléments qui ne peuvent pas être détectés par l’analyse spectrale, comme par ex. C, Si, Mn, P, S ainsi que les gaz O2, H2 et N2. Des appareils modernes d’analyse spectrale sont cependant toujours plus en mesure de déterminer aussi ces éléments.Des tests chimiques rapides spéciaux servent fréquemment à constater la présence ou l’absence d’un élément défini, par ex. le molybdène, pour faire une distinction rapide entre des aciers V2A et V4A.4.3.3 Essais de corrosionFont partie des essais de corrosion les tests de cuisson selon Huey ou Strauss, les tests de corrosion au brouillard salin, au brouillard d’eau, à la corrosion dans les fissures et à la corrosion fissurante sous tension, ainsi éventuellement de l’examen de la corrosion intercristalline. Ces tests de laboratoire servent à vérifier la résistance à la corrosion d’une matière donnée, sous des conditions de corrosion définies (fluide, concentration, température, contrainte, etc.).Depuis peu, des appareils sont disponibles avec lesquels la résistance relative à la corrosion peut être examinée sans destruction sur la pièce terminée, par ex. pour la vérification des cordons de soudure.4.4 Examens structurelsCes méthodes permettent d’examiner la macrostructure et la microstructure d’un matériau.4.4.1 Macrostructure (examen non destructif)Ces procédés servent au contrôle de défauts éventuels internes et externes des pièces, sans les endommager ni les détruire.Défauts de surfaceCes procédés sont utilisés le plus souvent sur des pièces terminées ou presque pour la détection de défauts qui s’étendent jusqu’à leur surface, comme par ex. des fissures. Les procédés utilisés à cet effet sont:– Poudre magnétique (ne convient que pour des matériaux magnétisables): dans ce procédé, la pièce est pulvérisée au moyen d’un liquide fluorescent magnétisable, puis magnétisée. Des défauts en surface conduisent à des perturbations des lignes de champ magnétiques et à un enrichissement de liquide en ces endroits. En les examinant à la lumière UV, ces défauts sont bien visibles.– Ressuage (convient pour tous les matériaux): la pièce est pulvérisée avec un liquide rouge qui pénètre dans les défauts en raison de sa grande capacité de pénétration. Après un moment d’attente, le liquide est essuyé et la surface est recouverte par un spray d’un «révélateur» blanc qui aspire la couleur restée dans les défauts et les rend ainsi visibles.Défauts internesPour détecter des défauts qui ne s’étendent pas jusqu’à la surface (criques, grandes inclusions, défauts de soudure, grands pores), on applique les méthodes suivantes:– Ultrasons (procédé utilisable pour tous les matériaux présentant une surface relativement lisse): la pièce est exposée à des ultrasons de l’ordre de grandeur de quelques 100 kHz à quelques MHz. Le son est réfléchi aux endroits des défauts. L’écho est affiché sur un écran. Le procédé convient bien pour un emploi mobile, mais une interprétation correcte exige cependant une certaine expérience.– Examen aux rayons X, isotopiques ou gamma: l’affichage se faisant sur film, ces procédés seront utilisés si le résultat doit être conservé durablement. Ils sont toutefois limités à des épaisseurs de matière jusqu’à 150 mm. En raison de la nécessité d’équipements de protection contre les radiations, ces procédés sont coûteux et nécessitent en conséquence des spécialistes. Des applications mobiles sont possibles.– Tomographie par ordinateur: ce procédé connu en médecine permet la représentation en 3 dimensions des défauts. Les inconvénients en sont un appareillage complexe ainsi que la nécessité d’équipements de protection et en conséquence de spécialistes.Aciers inoxydables
                                
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