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                                    162 HANS KOHLER SA, Claridenstrasse 20, case postale, CH-8022 Zurich, téléphone 044 207 11 11, fax 044 207 11 10© KOHLER 2023ce cas se trouver dans le domaine de la compression ou de la traction, avec ou sans précontrainte. Le but de l’essai est de constater sous quelle charge la matière supporte sans se rompre un nombre défini de cycles de charge, le plus souvent dans une plage de 105 à 108. Etant donné qu’un grand nombre d’éprouvettes doivent être essayées, de tels essais sont très complexes et les données correspondantes ne sont que difficilement ou même pas du tout disponibles. Pour des essais dit en service, par exemple pour la simulation de cycles de décollage et d’atterrissage, les sollicitations sont variées en fonction des sollicitations réelles apparaissant en service. Les résultats de telles séries d’essais sont rassemblés dans des diagrammes dit de Wöhler. Limite de fatigue [N/mm2]Abréviation pour limite de fatigue sous charge alternée. Elle est aussi appelée limite d’endurance et indique la plus grande sollicitation alternée qu’une matière supporte indéfiniment sans déformation inadmissible ni rupture.FatigueElle est produite principalement par une sollicitation alternée. La structure de la matière se trouve disloquée, ce qui conduit finalement à la rupture.4.1.6 Essai de fluage (EN 10291)Le fluage est un processus activé par la chaleur, qui peut conduire à la rupture. On entend par-là un écoulement, c’està-dire une déformation plastique de la matière, sous l’effet de tensions inférieures à la limite élastique. La vitesse de fluage dépend de la contrainte appliquée, de la température et du temps, c’est-à-dire que la vitesse de fluage n’est pas constante. L’essai de fluage sert à déterminer le comportement de la matière sous une sollicitation statique au-dessous de la limite élastique et à une température pour laquelle la durée de sollicitation a une influence importante sur la résistance. Le but de l’essai est de déterminer la résistance à la rupture sous charge permanente.Les essais de fluage étant très complexes, ils ne sont réalisés que dans des cas particuliers, par exemple pour des matières travaillant à haute température pour des aubes de turbines.Résistance à la rupture sous charge permanente [N/mm2]La résistance à la rupture sous charge permanente est la plus grande contrainte sous une température définie pour laquelle un écoulement initial s’arrête et qui conduit en cas de dépassement à la rupture de l’éprouvette. Cette valeur ne pouvant pas être constatée, on détermine la résistance au fluage.Résistance au fluage [N/mm2]On entend par-là la contrainte sous une température définie pour laquelle la rupture se produit après une durée de charge définie (103 à 106 h). Cet essai sert principalement à déterminer le comportement de la matière à haute température sous une sollicitation constante (statique). Les indications du temps et de la température sont indispensables.Allongement de rupture par fluage Au [%]Il indique l’allongement permanent après la rupture de l’éprouvette et il est exprimé en %.Striction de rupture par fluage Zu [%]C’est le quotient de la réduction de section à l’endroit de la rupture par la section initiale. L’indication est donnée en %.Limite de fluage [N/mm2]La limite de fluage est la contrainte statique qui conduit à une valeur donnée de fluage sous une température définie, après une durée de charge définie. Les indications du temps et de la température sont indispensables.4.1.7 Essais spéciauxEn plus de ces méthodes générales d’essais mécaniques, il existe encore une quantité d’autres procédés d’essais mécaniques, qui sont souvent fortement liés à la méthode de mise en forme envisagée pour la matière et qui sont décrits en détail dans les normes correspondantes. On donnera encore comme exemples les méthodes d’essai suivantes:Essai au mandrinDans cet essai, l’extrémité d’un tube est élargie au moyen d’un mandrin conique et on examine dans quelle mesure le tube peut être élargi sans se fissurer.Essai sur éprouvette soudéeDans ce processus, on examine la capacité de déformation (ductilité) d’un cordon de soudure. On plie une tôle avec un cordon de soudure appliqué jusqu’à ce que le cordon de soudure commence à se fissurer.Essai d’emboutissageDans cet essai, on presse une bille d’un diamètre de 2 cm environ dans une tôle jusqu’à ce que la partie bombée de la tôle présente des marques d’écoulement ou des fissures.4.1.8 Essais d’usinageDans ces essais, on détermine les paramètre optimaux pour l’usinage (vitesse de coupe, avance, angle de coupe, etc.) pour les diverses méthodes d’usinage (fraisage, perçage, tournage, rectification, érosion, soudage, etc.). Des informations détaillées pour les diverses matières sont disponibles sur demande ou auprès de vos fournisseurs d’outils.4.2 Essais physiquesLes caractéristiques physiques (conductibilité électrique, dilatation thermique, perméabilité magnétique, etc.) sont vérifiées par des méthodes physiques correspondantes, sur lesquelles nous n’entrerons pas plus en détail ici.Aciers inoxydables
                                
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